Heretu T.




Heretu T.

J’ai grandi aux Marquises et j’ai toujours été passionné par les sciences et les arts, quels qu’ils soient. Dès l’âge de 7 ans, j’ai commencé à prendre des cours de dessin que j'ai suivi pendant plusieurs années. Puis à l’âge de 15ans, je suis venu au lycée à Tahiti et après l’obtention de mon baccalauréat de Science, j’ai étudié un an de musicologie à l’Université de Strasbourg. A mon retour à Tahiti l’année suivante, j’ai commencé à réaliser des courts métrages amateurs avec mon téléphone portable et j’ai ainsi remporté le prix du meilleur scénario au Vini Film Festival en 2013. La même année, j’ai voyagé aux Marquises et ce retour aux sources m’a fait le plus grand bien. Bien qu’étant demi-marquisien et en ayant grandit à Nuku-Hiva, je ne connaissais ni la langue, ni la culture, ce qui causait un grand vide en moi. Afin de combler ce vide, j’ai donc décidé de vivre la vie des vallées marquisiennes et de vivre du coprah. A cette période, j’ai beaucoup appris sur l’histoire et la culture marquisienne en dévorant les livres, mais aussi en parlant avec les habitants. C’est comme ça que j’ai appris à parler marquisien, ce qui m’a été très utile, lors de la préparation du film Patutiki, L’art du tatouage des îles marquises . Avant sa réalisation, nous avons passé plusieurs mois dans chaque vallée de chacune des îles Marquises, à recueillir des témoignages auprès des anciens. Le fait de parler la langue m’a ouvert la porte d’accès à certaines connaissances historiques et culturelles, dont seuls les anciens sont les détenteurs.  Ce film était le projet de Teiki Huukena, auteur du dictionnaire Te Patutiki, dictionnaire du tatouage marquisien. J’ai fait parti du projet de part ma polyvalence et mes compétences artistiques. Finalement, j’ai été amené à en être le co-réalisateur et cela a été ma première véritable expérience dans l’audiovisuel. Le film a aussi été pour moi, une véritable initiation au Patutiki : avant lui, je ne connaissais rien au tatouage marquisien, mais après deux années de recherches sur le sujet, je suis, avec Teiki Huukena, celui qui s’y connait le mieux dans le domaine. J’ai eu l’occasion de perfectionner ma technique au démographe en apprenant auprès de tatoueurs professionnels tels que Teiki Huukena et Patu Mamatui.  Je me suis également formé au tatouage traditionnel que je pratique lors d’événements culturels tel que le Matavaa, le festival des arts marquisiens.



Réalisations